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EXPLICATION DES GRAVURES
1 – MONASTERE DES JERÓNIMOS. – Fondation de la première moitié du XVIe
sièc1e. – La plus belle création du style national par excellence, le
style «manuelino ». I1 a rapport, d'après la tradition, à l'épopée des
«Découvertes» et est justement considéré comme un des monuments
religieux les plus remarquables du monde entier.
2 – JERÓNIMOS – LA FAÇADE SUD DE L'ÉGLISE
– nous laissant entrevoir la richesse de sculpture de son fameux
portail, nous donne bien l'impression de ce qu'est La magnificence
architectonique du grandiose monument.
3 –
JERÓNIMOS
– LE PORT AIL SUD. – Chef-d’œuvre
de l'art flamboyant par la hardiesse du dessin et par l'exubérance de la
sculpture d'images à laquelle João de Castilho et Boytac ont imprimé
l'élégance aérienne d'un somptueux ostensoir.
4 – JERÓNIMOS – LE PORTAIL PRINCIPAL. –Remarquable par les ligues
générales et par la décoration qui marque le commencement de la
Renaissance en Portugal. Son principal créateur fut le fameux imagier
français, Nicolas de Chanterene.
5 – JERÓNIMOS – INTÉRIEUR DE L'ÉGLISE. – Elle est composée de trois
nefs, suivant la tradition classique, mais les piliers qui les séparent
semblent si fragiles qu'elles se confondent presque, comme couvertes par
une même voute.
6 – JERÓNIMOS – LA TRIBUNE, vue de la nef centrale. – La lumière de la
rosace, éclairant doucement une partie de la voute, nous montre la
légèreté presque aérienne de sa courbure sous la magnifique dentelle de
nervures qui la décore.
7 – JERONIMOS – VUE DU TRANSEPT, – dont l'exécution attribuée à João de
Castilho est une des plus glorieuses hardiesses de l'architecture
nationale. Au rondo plongée en une pénombre mystique, la merveille
qu'est le sanctuaire.
8 – JERÓNIMOS – LE «SUB-CÔRO ». – Dans la petite
voute qui soutient la tribune on distingue nettement les moulures et les
«bocetes», déjà de la moitié du XVIe siècle (époque de Torralva) et une
partie des fleurons manuelins de la première trame.
9 – JERÓNIMOS. – Autre aspect de L'INTÉRIEUR DE
L'ÉGLISE, vue de dessous la tribune. Contrastant avec la profusion
décorative des arcs et des piliers, d'une richesse de joaillerie, la
nudité romanique du mur latéral, tranchée par des portes simples et des
niches gracieuses mais vides d'images.
10 – JERÓNIMOS – LA SACRISTIE. – Pièce admirable de proportions et de
sentiment ornemental. La colonne centrale, richement sculptée de motifs
Renaissance, s'épanouit, dans le haut, en nervures qui abritent toute
l'enceinte, comme sous la cime stylisée d'un magnifique palmier.
11 – JERÓNIMOS-TOMBEAU DE VASCO DA GAMA. – Jerónimos étant le panthéon
des grandes figures nationales ne pouvait laisser d'abriter les restes
du grand navigateur, qui, en découvrant le chemin des Indes procurait au
Portugal les moyens d'ériger le fameux monument.
12 – JERÓNIMOS – LE TOMBEAU DE CAMÕES.
Sarcophage de statue géante qui garde les restes de l'illustre chanteur
des gloires du Portugal. Construction moderne du gout «manuelino», il
n'a rien de remarquable comme art, mais il est sacré pour les Portugais
à cause des cendres qu'il renferme.
13 – JERÓNIMOS – PORTE DOUBLÉ DE LA SALLE
DU CHAPITRE. – Authentique bijou de pierre et de fer, non seulement par
la conception architectonique, mais encore par la réalisation
sculpturale du style Renaissance pur et accentué.
14 – JERÓNIMOS. – Un angle du CLOITRE, considéré
comme un des plus beaux cloitres du monde entier. La gravure nous
montre, mêlées dans la plus belle des harmonies, la vigueur des piliers,
la fantaisiste suite des fleurons «manuelinos» de la voute et la
délicatesse des colonnettes qui soutiennent l'arc de voute entier. / 17
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15 – JERÓNIMOS – TOMBEAU D'ALEXANDRE HERCULANO, construit dans la «Salle
du Chapitre». – Sans grand intérêt artistique. Sa valeur réside surtout
dans l'intention d'éterniser la mémoire du grand maître de l'histoire
portugaise.
16 – JERÓNIMOS. – LE CLOITRE. – Vu de la cour centrale. Prodige de
contrastes: à la base, la régularité classique, tranquille et forte; en
haut, la grâce aérienne de la dentelle gothique. – Exubérance de thèmes
Renaissance, richesse de matière, tons chauds, toute la magnificence «manuelina».
17 – JERÓNIMOS. – UN DES CORRIDORS DU CLOITRE – nous montre comment
l'art avec lequel il a été réalisé, touche aux limites du merveilleux. –
Le baldaquin réticulé se courbe sur la solidité des piliers, dans une
perspective en même temps vigoureuse et délicate dans laquelle le
gothique et la renaissance célèbrent leurs fiançailles.
18 – TOUR DE BELÉM. – Précieux bijou architectonique de la moitié du
XVIe siècle, construite sous D. Manuel Ie près de la plage du Restelo
d'où partirent pour la «Mer ténébreuse» les «Nefs des Découvertes», elle
représente le plus beau monument public dédié à la mémoire de la gloire
militaire et maritime du Portugal.
19 – TOUR DE BELÉM – PORTAIL D'ENTRÉE. – Ornementée dans le gout de la
Renaissance avec les emblèmes royaux; on dirait la porte d'un palais
d'ondines prêt à lever son pont levis pour livrer passage aux déesses de
l'Olympe.
20 – TOUR DE BELÉM, – détails de la terrasse que l'architecte-poète de
la Tour, Francisco de Arruda, a traité religieusement. L'image de la
Vierge regardant le ciel, transforme la Forteresse en Temple.
21 – TOUR DE BELÉM. – Délicieuse terrasse de grâce levantine. – Elle
glisse sur ses modillons gothiques vers l'étendue des eaux; on la dirait
faite pour qu'une face évoque, de sa balustrade de dentelle, toute la
grandeur de son Passé.
22 – TOUR DE BELÉM. – BALCON de songe gravé de croix du Christ et tourné
vers l'immensité où un peuple projeta sa soif aventurière de domaine et
d'expansion. –Stance de Camões, gravée dans la pierre.
23 – TOUR DE BELÉM. – Partie d'une voute de «cruzaria» dans laquelle se
mélangent la vigueur et la délicatesse qui caractérisent l'art «Manuelin»
et expriment le caractère amoureux et héroïque d'un Peuple.
24 – TOUR DE BELÉM. – Vue du petit cloitre; du premier étage; arcs ronds
et ogivaux, dans lequel l'évocation de la paix claustrale s'allie à
celle des sentinelles guerrières. – Décor de toute une époque.
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